Le collectif de solidarité
avec M. Frédéric Liévy et sa famille estime indigne d’un pays
démocratique que ces personnes risquent d’être expulsées de chez
elles du seul fait de leur appartenance à la communauté des gens du
voyage. Cela a un nom : la discrimination.
Cette famille est
propriétaire de son terrain sur Frouzins (31), où ils sont les
seuls résidents de cette zone à vocation agricole menacée par
l’urbanisation toute proche, à avoir une activité agricole. Ils
sont fort bien intégrés dans la commune tant du fait de leur
activité économique reconnue que de la scolarisation de leurs
enfants et du travail des plus grands. Ils vivent des revenus de leur
petite exploitation agricole qui privilégie la qualité et la
proximité.
La Mairie de Frouzins
pouvait saisir la possibilité offerte par le juge le 18 février
2011 de régler le problème par un nième dépôt de permis de
construire de F. Liévy intégrant un habitat « en dur ». Les
précédents PC ont tous été refusés, à chaque fois pour de
nouvelles raisons dont certaines pour le moins futiles. Le maire
s’était engagé devant témoins à accepter ce dernier permis si
la qualité d’agriculteur de M. Liévy était reconnue, ce qui a
très vite été le cas. Mais la réponse de M. Bertrand a de nouveau
été négative, s’appuyant sur la réglementation illégale de sa
commune qui interdit l’habitat en caravane et refuse la création
de terrains familiaux pourtant fortement incitée par le nouveau
Schéma Départemental pour l’Accueil des Gens du Voyage (y compris
sédentarisés) signé par le préfet et le président du Conseil
Général (dont M. Bertrand est vice-président).
Le collectif va donc
s'adresser au préfet, au président du Conseil Général ainsi qu’à
celui du Conseil Régional, sans oublier le Maire de Frouzins. La
demande sera identique : faire en sorte que la famille LIEVY, qui ne
dérange personne, bien au contraire, puisse poursuivre son activité
agricole de proximité en vivant comme des millier s d'agriculteurs,
sur son exploitation. Le préfet peut exiger de M. Bertrand qu’il
mette en œuvre la loi sur la diversité de l’habitat à Frouzins,
retire les mesures discriminatoires de son Plan Local d'Urbanisme et
ne s’oppose pas au principe de création de terrains familiaux. Le
président du Conseil Général peut exiger de son vice-président et
de sa famille politique que le Schéma validé par le Conseil Général
soit appliqué par ses membres à commencer par ses plus hauts
responsables.
Le président du Conseil Régional peut demander que sa collectivité participe aux travaux du Schéma Départemental, ce que demandent les associations, afin que les moyens et compétences se coordonnent pour être plus efficaces. Et le plus responsable de cette situation de discrimination, M. le Maire de Frouzins, pourrait régler le plus facilement du monde ce litige en donnant le statut de « terrain familial » à la parcelle de la famille Liévy et en validant le dernier permis de construire. Ce serait plus humain que de vouloir priver les Liévy, d’eau, d'électricité, de poubelles, de droit de vote… et du droit de vivre à Frouzins. Le collectif agira de manière déterminée pour obtenir justice, y compris en saisissant les instances européennes si nécessaire. Il sera présent à partir de 10H de manière originale et non violente à Frouzins le dimanche 9 octobre devant la salle Berdeil 1 (entre les rues de la république au niveau de l’église et l’avenue de Gascogne) où voter ont les électeurs de la primaire socialiste. Pique-nique républicain prévu. Il n’est pas interdit aux candidat-e-s de soutenir la famille LIEVY ! Afficher Collectif-frouzins-9 octobre sur une carte plus grande Pour le collectif, la situation à Frouzins a malheureusement fait tache d’huile sur l’ensemble des communes du Syndicat intercommunal de la Saudrune (qui gère l’accueil des Gens du Voyage) dont M. Bertrand est président. A Seysses, la situation est particulièrement conflictuelle, comme sur nombre d’autres communes où Gens du Voyage et habitants ayant fait le choix d’un habitat alternatif (en yourte par exemple), sont victimes de discriminations. A Toulouse, le 3 octobre 2011, pour le collectif, Dominique LIOT 06 81 18 50 22 ou 06 64 36 12 29 |